Diverses personnes trouvent leur voie dans divers domaines d’activités et de métiers qu’ils exercent. Si certains se contentent d’un boulot administratif, d’autres se contentent de tâches physiques ou de métiers par exemple pour se réaliser.
C’est le cas de Suzanne Ama Koffi, qui n’ayant pas pu poursuivre ses études secondaires, décide en 2016, de retourner au village et se consacrer à une activité génératrice de revenus. C’est donc à Leleble, dans la commune de Taabo, que Suzanne, mère d’un enfant, s’installe et entreprend d’ouvrir une buvette. Si, comme elle nous le dit, c’est par “désespoir” qu’elle a démarré cette activité, aujourd’hui, elle ne regrette pas son choix.
En effet, depuis plus de 3 ans maintenant, c’est aux aurores qu’elle ouvre ses portes pour ne les fermer qu’à 00h, au plus tôt. A propos des raisons de ces horaires, elle nous explique, sourire aux lèvres: “Les villageois passent me saluer chaque matin, avant d’aller au champ et le soir, ils reviennent pour que je leur souhaite bonne arrivée”. En effet, se levant tôt pour rejoindre leurs champs, certains villageois, exécutant une forme de rituel, rendent visite à Suzanne pour se régaler de quelques gorgées. A ces heures-là, les clients ne demandent que le koutoukou et ses dérivés, comme pour chasser la fraîcheur du matin. Toute la journée durant, les clients défilent dans le bistrot, discutant de tout et de rien, autour d’un verre. En plus du koutoukou, elle sert de la liqueur importée, du vin et de la bière.
Dans cette ambiance bonne enfant, Suzanne sert et tient ses comptes, lorsqu’elle est sollicitée, elle donne son avis sur certains sujets. Avec les revenus, elle parvient à subvenir à ses besoins, à s’occuper de sa fille et apporter son aide financière à sa famille. ( 300 mots)