Ce n’est un secret pour personne, la Côte d’Ivoire importe du bétail des pays comme le Mali, le Niger et bien d’autres. C’est la preuve que notre pays n’est pas autosuffisant en ce qui concerne la protéine animale. Et cela, des personnes l’ont bien compris et se sont lancées dans ce qu’on pourrait appeler, un élevage informel. De quoi s’agit-il ? Contrairement aux grands éleveurs qui ont dans leur parc plusieurs têtes de bétail qui sont, au quotidien, suivies par une personne payé pour le faire, dans la plupart des cas des Peuls, l’élevage informel se fait avec juste quelques bêtes. Soit une ou deux bêtes, souvent trois, qu’on achète à bas âge. On les attache à l’aide d’une corde solide, dans un endroit où l’herbe verte ne manque pas. On les nourrit, on trouve un vétérinaire pour leur faire les vaccins d’usage et au bout d’un an, voire deux, on a un spécimen impressionnant.
Fréquemment, le veau est acquis entre 150 000 frcfa et 250 000 frcfa. Mais au bout d’un an et demi, sa valeur sera négociée entre 350 000 frcfa et 500 000 frcfa voire plus. Vu que ce business représente un investissement sûr, il n’est pas rare, de voir dans des espaces publics de nos quartiers des veaux attachés, broutant paisiblement l’herbe verte dont ils disposent à profusion. Dans les villages, c’est le même son de cloche. Monsieur Diabaté, éducateur au Lycée Moderne Boga Doudou Émile de Lakota, à bien compris cela. Ce samedi 5 mars, étant de passage chez lui, nous avons vu deux veaux attachés. À la question de savoir ce qu’il comptait en faire, il nous a répondu qu’il allait les revendre dès qu’ils auront acquis une plus grande valeur. En ces moments où l’entrepreneuriat est le sujet qui nous tient tous en haleine, voilà un bel exemple à suivre pour diversifier nos sources de revenus.
Isaac Koué, contributeur PepeSoupe à Lakota.
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