Parmi la flopée de denrées qu’apprécient énormément les Ivoiriens toutes classes confondues, il y a bien les chips de bananes. Une denrée qu’on voit pratiquement à chaque carrefour et coin de rue de la capitale. Pour les goûters des enfants ou pour grignoter entre adultes, les chips demeurent un choix de base. Ils sont parfois proposés comme mets d’introduction lors des cérémonies.

À Yopougon Koweït, il y a, parmi tant d’autres, dame Sakpaï qui s’est spécialisée dans la vente de ce mets. Depuis 9 ans, elle alimente ce quartier et ses environs avec ses délicates tranches de chips vendues à partir de 50 f. Avec l’aide de sa fille, elle arrive à répondre à la forte demande.
Malgré les augmentations très régulières des principaux intrants que sont l’huile et la banane, dame Sakpaï arrive quand même à tenir le coup. Le litre d’huile est passé de 800 f à 1300 f et le sac de banane, bien qu’il soit un peu plus accessible, est passé de 8500 f à 13000 f. Ces coûts assez élevés ont un impact négatif sur ses revenus.

Dame Sakpaï est une véritable battante. Grâce à son courage et son dévouement, elle a pu surmonter des situations extrêmement difficiles qui l’ont forgée aujourd’hui. Derrière sa petite table, elle transmet sa hargne de vaincre à sa fille qui lui tient compagnie.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Yopougon.