Tiéba Cissé est un jeune diplômé en Sciences économiques à l’université Alassane Ouattara de Bouaké. En attendant de profiter des retombées liées à ses connaissances, Tiéba n’attend pas que la manne lui tombe du ciel. C’est donc à juste titre qu’il s’est ouvert un local au quartier Ahougnanssou 1 de la capitale du Gbêkê, dans lequel il met à profit ses talents de coiffeur pour gagner sa vie.
Rencontré le lundi 11 janvier 2021, Tiéba est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à faire ce choix comme activité professionnelle. « Pour ces milliers de jeunes qui ont fini leurs formations, il n’y a pas assez de structures spécialisées pour l’emploi. En attendant que mon tour n’arrive, il faut bien que je me ‘’cherche” pour survivre », a-t-il déclaré. Pour des prestations dont le coût est compris entre 200 et 500 francs CFA, Tiéba dit être à mesure de s’en sortir surtout qu’il est célibataire sans enfant. Selon lui, il est important que les jeunes se réveillent pour se lancer dans l’entrepreneuriat pour éviter de tomber dans l’oisiveté dans l’attente d’un poste à la hauteur de leurs connaissances.
Cependant, le jeune coiffeur de 5 années d’expérience a attiré l’attention des autorités, principalement celles de sa localité, qui pour lui, ne créent pas suffisamment de conditions pour que les jeunes se réalisent. Pour ceux qui veulent vraiment réussir dans l’entrepreneuriat, il prie que l’État les accompagne sur le chemin de l’autonomisation en enlevant les nombreuses taxes qui freinent l’élan des jeunes et en créant un cadre favorable.
Propos recueillis par Alain Gouaméné, le 11 janvier 2021, à Bouaké.