Au marché de Siporex de Yopougon, ce lundi 25 mai 2020, Maha Djénéba Traoré attendait ses marchandises depuis plusieurs heures. Finalement, c’est aux environs de 10 heures que son chauffeur est arrivé. Dans son véhicule, le camionneur a convoyé plusieurs sacs de maïs que Maha et les apprentis se sont mis aussitôt à décharger.
Après la livraison de ses épis, pour son commerce, la commerçante les écoule auprès des femmes vendeuses de maïs braisés. Comment s’y prend-elle ? « Je m’approvisionne auprès des femmes vivant dans des villages à proximité d’Abidjan, car je veux des épis de maïs frais. Elles me vendent le sac de 25 kilogrammes à 4000 francs CFA et moi, je fais les tas de 4 maïs à 500 francs CFA. Ce qui me permet de ravitailler les vendeuses au niveau de plusieurs marchés de Yopougon et dans certains quartiers », a expliqué Maha.
En procédant ainsi, la vendeuse multiplie ses gains et arrive à agrandir sa clientèle. « Je m’en sors grâce à cette activité. Mes bénéfices me permettent de faire face aux charges liées au transport. Mes fournisseuses sont satisfaites de notre coopération et nous sommes toutes heureuses de travailler ensemble », s’est-elle réjouie. Pour résoudre le problème de conservation de ses épis invendus, Djénéba les sèche avant de les moudre. Elle en fait de la farine qui sert à la bouillie ou à la préparation du kabato.