Entendez par “Gbagbo“, des ustensiles de ménages très solides et résistantes au temps. En Côte d’Ivoire, presque tous les ménages, quelle que soit leur classe sociale, en possèdent au moins un. Que ce soit un seau, une bassine ou encore un fût, ces ustensiles continuent de rendre d’énormes services. Dans certaines familles, il en existe qui ont plusieurs dizaines d’années de vie. Et c’est de la vente de ces “Gbagbos” que vit Tenin Sanogo.
C’est aux côtés de sa sœur aînée qu’elle apprend cette activité exercée depuis plus de 10 ans, dans la ville de Bouaké. Après avoir approvisionné les familles du quartier Kôkô et environ, c’est désormais à Abidjan que Tenin a posé ses valises pour une nouvelle aventure. C’est à Treichville, dans le marché de Belleville, qu’elle est installée depuis maintenant 6 mois. Des petits pots pour vaisselles, des seaux et bassines de différents coûts composent son business. Les prix varient de 1000 f à 30000 f.

Si autrefois les “Gbagbos” étaient tous aussi solides quels que soient les modèles, aujourd’hui il en existe 2 qualités différentes. Il y a la moins solide qui coûte beaucoup moins cher et la plus solide un peu plus cher. N’empêche qu’elles gardent plus ou moins les mêmes propriétés.

Tenin Sanogo s’approvisionne directement a la zone industrielle de Yopougon, avec son aînée pour des commandes communes. En procédant ainsi, elle récolte de meilleures marges à la vente. Fraîchement mariée, Tenin apporte son concours financier au foyer grâce à ce business assez porteur. Elle invite d’ailleurs les femmes en quêtes d’activités à s’orienter vers celle-ci.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Yopougon.