La crise économique que traverse le pays a poussé les Ivoiriens à changer leurs habitudes de consommation. Si les parents avaient pour habitude d’offrir des jouets neufs à leurs enfants, certains, voire la grande majorité, se tournent désormais vers ceux de seconde main. Cet état de fait, de nombreuses personnes comme Tah bi Firmin l’ont compris et ont vu là une opportunité à saisir. Ce 10 novembre, nous l’avons rencontré pour en savoir plus sur son commerce.
Celui qui se fait appeler «Sococé de Faya», à cause de ses produits de qualité, a entrepris cette activité voilà 7 ans maintenant. Tout commence par la constatation de l’émergence de ce marché. Il décide de s’approvisionner à Adjamé dans un premier temps et plus tard son ami dont le frère fait venir les jouets des États-Unis d’Amérique devient son fournisseur. Firmin affirme que le marché se comporte bien, car aux coûts réduits, il fait des ventes quotidiennes et se fait de gros bénéfices. « J’ai souvent la chance d’avoir une balle contenant des portables et des jouets neufs et dans ce cas, vendre ces quelques éléments me permet de retirer mon investissement et le reste n’est que bénéfice » assure-t-il. Tout de même, vendre des produits d’occasion pourrait être assimilé à une loterie dans la mesure où il n’y a aucune garantie quant à la qualité de la marchandise. Selon Firmin, n’ayant pas la possibilité de voir le contenu exact d’une balle, il peut arriver qu’il se retrouve avec des jouets dont plus de la moitié sont défaillants ou incomplets. Il doit alors les brader au risque de ne pas pouvoir les vendre.
Dans tous les cas, il compte continuer dans ce commerce, mieux avoir un magasin spécial brocante, car dit-il, en affaire qui ne risque rien n’a rien.
Paule Valérie Konan, contributeur PepeSoupe à Cocody
