Ils sont de plus en plus nombreux dans le district d’Abidjan, ces lavages auto de fortune aménagés en bordure des voies les plus passantes des différents quartiers. En effet, loin d’être modernes et véritablement outillés avec des équipements appropriés, ils donnent plutôt dans la débrouillardise pour la plupart. On y trouve des robinets fixés au mur, avec des tuyaux raccordés dessus, servant à laver les véhicules.
Nous sommes allés à la rencontre de Junior. Il travaille depuis un peu plus de 2 ans dans un lavage auto situé dans la commune de Bingerville. Il reçoit 60 véhicules en moyenne par jour et le nombre peut augmenter les weekends. De plus en plus, les automobilistes, qui étaient habitués jusque-là aux stations-services, ont recours à ce lavage auto pour l’entretient de leur voiture. Une bonne frange de leurs clients se comptent parmi les chauffeurs de taxis-compteurs, taxis-communaux, les transporteurs de marchandises diverses, ainsi que des conducteurs de tricycles et des motocyclistes.
Certainement, du fait des prix qu’ils pratiquent. Lesquels vont de 500F à 1000 F contre 2000 F, 3000F voire plus, dans les stations d’essence. S’il est vrai qu’ils sont utiles à nombre d’automobilistes ce qui explique leur prolifération au cours de ces dernières années à travers la capitale économique, il demeure tout aussi indéniable que les acteurs et gestionnaires de ces lavage auto, ne sont point exempts de nombreux griefs.
Jedidja Gnali, contributeur Pepesoupe Ă Bingerville.