La confection de marmites est un art dont les secrets et les codes n’échappent pas à Madou Silué. Dans son atelier de fonte du quartier Sinistré de Korhogo, il passe ses journées à produire ces ustensiles avant de les revendre aux femmes de sa cité. Chez Madou, le travail se fait de façon artisanale comme son formateur le lui a enseigné à ses débuts en 2008.
Pour ses clientes, il fait parler ses mains habiles et son esprit créatif en réalisant des marmites de qualité, qui portent sa marque de fabrique. Madou a de l’amour pour son métier et il ne vit que de ça. Même s’il reconnaît que son activité est en baisse ces temps-ci, il essaie de tenir bon avec ses ventes. « Sur chaque marmite vendue, j’obtiens entre 1000 et 2000 francs CFA de bénéfice. Mes chiffres ont un peu baissé, donc en ces moments, j’écoule entre 20 et 30 ustensiles par mois. Soit la moitié de mes ventes habituelles », a-t-il révélé, le dimanche 25 octobre 2020. Autres difficultés vécues par l’artisan-fondeur, le contact permanent avec le feu ainsi que le manque de personnel à ses côtés.

« Mon travail est pénible du fait de la chaleur sortant des fourneaux. Après le départ de mon apprenti, je m’occupe seul de la fonte l’aluminium et du moulage. C’est épuisant, mais j’arrive à satisfaire les commandes », a dit le faiseur de marmites pour terminer.