Suite au décès de son mari madame Boka, avec à sa charge 6 enfants a dû se lancer dans la vente de médicaments traditionnels pour survivre. Le dimanche 30 janvier 2022 à Agboville, nous l’avons rencontrée. Madame Boka N’Da Béatrice est veuve et mère de 6 enfants. On peut dire que la vie n’a pas été tendre avec elle. En effet, si elle s’est lancée dans la vente de médicaments traditionnels, c’est pour que ses enfants aient à manger et aillent à l’école. Elle a appris à connaitre les plantes et les différents maux qu’ils traitent auprès de sa mère. Elle nous décrit l’origine et les ingrédients de ses remèdes : « Je vais chercher les médicaments jusqu’à Anagiê dans mon village, derrière Agboville (…) Les gens achètent beaucoup mes médicaments et ils reviennent me dire que c’est bon (…) « Je vends dans beaucoup de villages d’Agboville (…) Ça ne coute pas chères, avec 500 francs tu peux soigner ton palu » nous a-t-elle laissé savoir.
La vente de médicaments traditionnels n’est pas souvent qu’une affaire personnelle. Madame Boka nous explique qu’elle fait fréquemment recourt à ses consœurs qui l’aide avec certains patients. Dans les contrées reculées, les jours de marché sont définies, elle choisit un jour, disons le samedi ou le dimanche pour vendre les médicaments au marché de grand Molié. Cela devient une sorte d’association et renforce les liens entre les femmes d’Agboville. La situation de madame Boka depuis maintenant trois ans, est un exemple à suivre pour toutes les femmes qui pensent à baisser les bras à chaque obstacle de leur vie.
Bayeto Corine, contributeur PepeSoupe à Agboville.
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