“Les chaussures de Daloa” sont des sandales traditionnelles des groupes ethniques Bété et Dida. Ces sandales sont fabriquées à partir de cuir. La ville de Daloa est le principal site de fabrication de ce genre de paires traditionnelles. Aujourd’hui, la fabrication de ces chaussures se fait également dans plusieurs villes aux alentours de Daloa. La localité de Guessabo en fait partie. Elle est située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire, dans la région du Haut-Sassandra. Durant notre passage dans cette localité ce 29 mars, nous avons rencontré un artisan spécialisé dans la fabrication de ces chaussures. Il se nomme Tapé Raphaël, et c’est notre intervenant du jour. Il nous confie qu’il s’est orienté vers la cordonnerie très jeune. Il a commencé en tant que cireur, puis il est devenu un coordonnier. Il a même ouvert son atelier en 2000. Il a fait remarquer qu’il n’a fait aucune formation pour confectionner des chaussures. C’est donc un autodidacte. Après plusieurs années d’exercices, il a developpé des compétences en fabrication de chaussures.
Et plus particulièrement dans la confection des “chaussures de Daloa”. Il affirme qu’il ne fait pas que confectionner des chaussures mais il les répare aussi. Il nous dit que grâce a sa grande expérience, il peut confectionner 14 chaussures avec une seule feuille de cuir. Tandis qu’un cordonnier débutant ne peut en concevoir que 12. Il fait savoir que le cuir qu’il utilise provient du Burkina Faso et que les prix des chaussures varient. En fait, il fait de la vente en gros et en détail. Le prix en détail d’une paire est de 2.500 FCFA. En gros, la même paire peut coûter 2.000 FCFA. Pour rappel, il fixe le prix de gros à partir de l’achat de 10 paires. Il révèle que par jour il peut vendre 10 paires en détails. Ce qui équivaut à 25.000 FCFA. À côté de la fabrication, les réparations lui permettent aussi d’accroître son revenu. Les prix de ses prestations de réparations vont de 1.000 FCFA à 2.000 FCFA. Comme il dit, «les choses ne sont pas les mêmes». En d’autres termes, son activité n’est pas toujours rentable. Il y’a des fois où il ne vend pas assez de paires.
Amélie Bekan, Contributeur PepeSoupe à Guessabo-Daloa.
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