Au quartier résidentiel de la ville de Hiré, dans le centre de la Côte d’Ivoire, c’est tôt le matin que Judith Assale ouvre son restaurant et s’affaire autour de ses fourneaux fumants. Dès 10 heures, comme ce jeudi 22 août 2019, commencent le va-et-vient des clients, fidèles et occasionnels, qui viennent déguster les mets concoctés par Judith.
A ses clients, Judith ne propose pas de réchauffé. Tous ses plats sont préparés le jour même. Des plats de sauces aubergine, graine, gouagouassou, mélange d’aubergine et de gombo frais, et de djoumgblé, mélange de graine de palme et de gombo sec pilé, dans lesquelles nagent des morceaux de poisson, de la viande de bœuf et de la viande de brousse. Ces plats valent au moins 200FCFA. Elle sert du foutou, du placali et du riz au choix.
Ses ingrédients, Judith les veut frais et de bonne qualité. Elle se ravitaille auprès des marchés où les agriculteurs locaux écoulent leurs différentes productions. La viande de bœuf, elle l’achète au grand marché et la viande de brousse, elle l’achète auprès des chasseurs qui lui proposent leurs prises.
“J’ai démarré il y a un an maintenant et le restaurant marche plutôt bien car je gagne environ 15.000FCFA par jour. Et grâce aux bénéfices, je peux épauler mon mari dans les charges de la maison”, nous confie la dame de 32 ans.
Mariée et mère de 2 enfants, Judith a quitté l’école en 2004, alors en classe de 5eme car elle est tombée enceinte. Neuf ans après, elle rencontre Germain N’Dri, un minier. Ce dernier lui trouve le financement nécessaire à l’ouverture de son restaurant. Aujourd’hui, Judith emploie deux filles dans son restaurant et souhaite que son activité prospère. ( 295 mots)