Ouvrière au port de pêche de Treichville pendant une dizaine d’année, Mariam Traoré la quarantenaire, a perdu son emploi suite à la crise militaro-politique de 2002. Elle est installée dans la commune de Koumassi non loin de l’école primaire publique Koumassi Sicogi Est. Cette femme battante et mère de deux enfants, va opter pour la vente de poulets fumés. C’est en 2014 qu’elle démarre cette activité avec la modique somme de 30 mille Francs CFA. Avec ce montant, elle effectue l’achat de 10 poulets de chairs. D’ailleurs, comment est née l’idée de vente de poulets ? Elle ravitaillait ses sœurs résidantes dans la ville d’Odienné en poulets, jusqu’à ce que le véhicule chargé de faire la livraison est tombé en panne. Pour limiter les pertes, elle a eu l’idée de fumer et revendre en détails ces poulets. Aujourd’hui, c’est en moyenne 400 à 500 poulets (pondeuses et chairs) qui sont vendus en trois jours par cette femme. Le prix de revente est de 2300 fr CFA l’unité.
De Bondoukou à Adiaké en passant par Gonzagueville, elle est en parfaite collaboration avec des fournisseurs de poulets. Chaque jour, entre 7 heures et 17 heures, l’on peut la voir à l’œuvre. Elle prend le soin de rendre propre les poulets frais avant de les mettre sur le grillage alimenté par le feu de bois. Il faut veiller à ce que le feu ne soit pas grand, pour ne pas bruler les poulets. Ses principaux clients sont les gérantes de restaurants, les mamans du quartier. Les livraisons se font en fonction des commandes. Malgré la fumé qui fatigue ses yeux, elle rêve d’avoir une chambre froide pour quantifier ses ventes.
Stéphane Zougouri, contributeur PepeSoupe à Koumassi.
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