Certaines personnes subviennent à leurs besoins et se réalisent au travers l’exécution d’une tâche précise où de compétences acquises au prix de formations académiques, d’autres par contre le font grâce à des compétences acquises sur le tas. C’est le cas de Jean Yves Konan, habitant le quartier 220 logements, dans la commune de Yamoussoukro. Avec ses casquettes de maçon, peintre et chauffeur de taxi, Jean Yves est ce type de personnage que l’on pourrait qualifier de débrouillard.
Ayant abandonné très tôt l’école, il se lance dans l’apprentissage du métier de maçon, alors qu’il a à peine 15 ans. Il traîne sur les chantiers de constructions et se forme sur le tas, auprès de maçons chevronnés. Parallèlement à cela, il côtoie les peintres qui viennent poser leurs pinceaux sur les murs des constructions quasi achevées. Trois ans plus tard, il joue dans la cour des grands et commence à monnayer ses services.
Avec l’argent qu’il gagne de ses diverses prestations, il prend des cours de conduite et obtient son permis. Aujourd’hui, Jean Yves est un homme qui a plusieurs cordes à son arc et il ne chôme pas.
Quand il n’y a pas de constructions en chantier pour faire valoir ses talents de maçon et de peintre, il conduit un taxi communal, en tandem avec un ami. Grace à ses compétences, Jean Yves parvient à s’occuper d’Eliane Kouamé sa femme, de leur bébé Ézéchiel Kouakou Konan et de ses autres charges. ( 253 mots)