Mercredi 03 décembre 2019, il est autour de 10 heures à Assinie, un soleil ardent gratifie le paysage de ses rayons. De façon répétée, on entend les clapotis des petites vagues qui viennent timidement s’écraser contre la berge. Débout les pieds nus sur le sable fin et dans un torse d’ébène, un jeune homme jette un regard panoramique sur la lagune. Cette chère lagune qui est pour lui un espace de travail.

Il se nomme Dodo Amou Ludovic et a 30 ans révolus. Depuis 9 ans, il est piroguier et aide les touristes et autres visiteurs occasionnels à traverser la lagune pour se rendre à l’autre rive en bordure de mer. Il fait le trajet dans les deux sens à bord de sa vielle pirogue, et à la seule force de ses biceps.
« C’est en 2010 que j’ai commencé ce travail après avoir écourté ma scolarité en classe de 3ème » ; nous confie-t-il le regard perdu dans le néant.
Pour Ludovic, il n’est pas aisé d’être piroguier car les recettes ne sont pas à la hauteur de ses besoins. Il dit s’en sortir par jour avec 2.000 à 5.000 F CFA, les jours fériés et les weekends étant les plus avantageux.

Le jeune trentenaire ne se décourage pas pour autant. Il a des ambitions et a besoin d’aide. A court terme, il souhaite avoir un bateau à moteur et des gilets de sauvetage qui lui permettraient de travailler en toute sécurité et sans trop mettre ses biceps à contribution.
A moyen ou long terme, c’est une structure spécialisée en tourisme qu’il espère mettre sur pied pour profiter, avec d’autres, de l’embellie que connait le secteur dans la cité balnéaire d’Assinie. (287 mots) CRÉDIT PHOTO: Charles Henry Delafosse