Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Cette citation de Corneille pourrait s’appliquer à mademoiselle Brou Hervé Lydie, rencontrée ce mardi 24 septembre 2019 à Bouaké N’dakro.
C’est à l’âge de 8 ans et en classe de CE1 que la petite Lydie surprend son entourage en tressant avec maestria ses camarades de jeu. Tous se rendes à l’évidence que ses doigtés en la matière sont magiques. Elle va tout de même allier tresses et études jusqu’à obtenir un BEP en secrétariat.
« Je pense que pour moi, la coiffure est un don. Depuis l’âge de 8 ans, je tressais les week-ends et pendant les congés scolaires. Après le BEP en secrétariat, tellement la coiffure m’inspirait, j’ai dû tout arrêter pour suivre ma passion » déclare-t-elle.
En 2008, la jeune dame décide alors de vivre enfin pleinement sa passion en ouvrant un salon de coiffure à Ahougnanssou Château. Ses premières clientes sont ses amies, pour la plupart des filles de ménage. Elles constituent une bonne porte d’entrée auprès de leurs patronnes calcule-t-elle. L’essai est concluant car dit-elle, elle arrive à toucher 20 000 à 30 000 francs CFA par jour avec une dizaine d’apprenties.
Quelques temps après ces débuts incertains, elle est contrainte d’abandonner son salon pour s’installer au petit marché de N’dakro. Elle perd alors une bonne partie de sa clientèle. Le quartier étant reculé, elle a revu ses tarifs à la baisse et dit gagner à ce jour 60 000 francs par mois. Ce n’est certes pas facile avec les charges mais Lydie ne se décourage pas. Lydie n’a jamais fait de formation dans le domaine de la coiffure mais les tresses et tissages n’ont aucun secret pour elle.(284 mots)