Au quartier Korhogo, dans la commune de Bingerville, les chantiers de construction se multiplient, attirant pour l’occasion des ouvriers qui y viennent monnayer leurs talents. Guy Flavien Agnero, 19 ans, est l’un d’eux.
Tous les matins, lorsqu’il termine ses activités sur un chantier, Guy parcourt les autres en quête de nouveaux contrats. Ainsi, il peut travailler sur un chantier jusqu’à la finition complète d’une habitation ou jusqu’à ce que les travaux s’arrêtent, pour une raison ou une autre.
Tout le monde dans ce quartier connaît Guy. Surtout les contremaîtres des chantiers qui le qualifient de travailleur sérieux. Arrivé de Dabou avec ses parents après la crise de 2011, il a démarré la maçonnerie alors que ceux-ci ne pouvaient plus payer ses études scolaires. Quand son père, lui aussi contremaître obtient un marché à l’intérieur du pays, c’est à Guy que revient la charge de s’occuper de sa famille.
Il n’attend pas que son père lui envoie de l’argent de poche. En tant que maçon, il est rémunéré pour chaque journée de travail, à hauteur de 3.500 FCFA. Ainsi chaque fin du mois, il touche entre 80.000 FCFA et 110.000 FCFA. Avec cette somme, il parvient à subvenir à ses besoins et à épauler son père dans les dépenses de la maison.
Concernant les difficultés rencontrées, Guy explique que le métier de maçon est un travail très physique qui s’effectue le plus souvent sous le soleil. Il doit souvent faire face à des contremaîtres véreux qui refusent parfois de payer les travailleurs.
Toutefois, ces difficultés ne sont pas de nature à le décourager et ni diminuer la détermination du jeune homme qui clame sa fierté d’être un bon maçon.(274 mots)