Cette dame n’est pas une Sénégalaise, mais son tchep lui en a donné la nationalité. Le lundi 18 octobre 2021, en plein férié, dans l’une des rues de Brobo, nous croisons son chemin alors qu’elle faisait sa vente à brouette. Madame TOLLA ne vend que les lundis, mardis et jeudis. Dès 11 heures, ceux qui ont une vue lointaine, la voient déjà venir d’une rue bien droite qui donne accès à son domicile. Un difficile déplacement pour elle et c’est d’ailleurs une difficulté à saluer, car cela lui permet de vendre pratiquement la moitié de sa marmite de 30 kilogrammes avant d’arriver au centre-ville. Tous les salons et ateliers de métiers qui jonchent la rue la hèlent les uns à la suite des autres : « tchep ? tchep ? » personne ne veut manquer ce parfum “envoûtant”.
Ce qui fait sa particularité et qui attirent les clients ce sont : l’originalité (le déplacement du commerce en brouette), les qualités culinaires de la dame (elle est réputée être maman tchép) et la propreté du repas vendu. Elle fait ce commerce depuis bientôt six ans a-t-on appris d’elle. Mieux elle est beaucoup sollicitée lors des grandes manifestations dans la ville. À peine arrive-t-elle au centre-ville où se trouve la gare routière que le fond des 30 kilogrammes de marmite est bien visible, les gratins apparaissent. Mais là encore les clients affluent et réclament à acheter même cette matière solide du riz cuit dans la pure tradition du pays de Léopold Sédar Senghor. C’est un commerce qu’elle compte continuer, car dit-elle en substance : je suis content de nourrir les gens et il faut le reconnaître, ça me permet d’aider financièrement mon mari. »
Michael Kobé, contributeur PepeSoupe à Brobo.
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