Elle se nomme Madina OUATTARA. Elle est Burkinabé. Elle vit avec son Mari et ses enfants dans un faubourg du quartier Palmeraie, dans la commune de Cocody. La quarantaine, Madina est femme au foyer comme on le dit ici ou si l’on veut ménagère. Mais Madina refuse ce « statut social général d’oisiveté de la femme africaine » non scolarisée. C’est pourquoi, Madina vend de la Banane Braisée. Son point de vente se situe à Cocody- Palmeraie, dans le secteur Abinadaire, non loin de la Galerie Délice et de la Pharmacie du Ministre. Elle vend du Lundi au samedi et de 9 h à 17 h environ.
Ainsi, ce mercredi 09 octobre 2019, dès 9 h, elle est au rendez-vous. Son matériel de travail est simple : un tabouret, un parasol et un fourneau rudimentaire servant à braiser la banane plantain. Sa touche particulière, c’est de braiser aussi de la banane verte moins sucrée bien que ses clients préfèrent majoritairement la banne bien mûre.
Sa matière première se compose du charbon de bois comme combustible et de la banane plantain. Si elle achète le combustible en détail dans le quartier, en revanche, c’est au marché Gouro d’Adjamé qu’elle se procure la banane verte de préférence, à raison de 2 500 CFA le sac. Pour limiter les coûts, elle achète deux sacs et fait ses achats deux fois par semaine.
Une fois braisées, elle vend ses bananes à 150 FCFA les plus grosses et à 100 FCFA les plus petites. Outre la satisfaction de faire quelque chose de ses journées, elle réalise au moins un bénéfice de 1 000 FCFA par jour. Ses difficultés sont la périssabilité de la banane, son coût d’achat répercuté qui alimente le mécontentent des clients, les frais du taxi Adjamé-Palmeraie (3 000 FCFA). (298 mots)