Le Dêguê est un dessert dont la recette traditionnelle se compose de semoule de mil et de yaourt. Il est présent dans les habitudes alimentaires des habitants de l’Afrique de l’ouest. Au Sénégal, cette recette prend le nom de Thiakry. On consomme le dêguê pour certains au petit déjeuner et pour la grande majorité après le repas de midi.
C’est avec la somme de 40 000FCFA qui lui sert pour l’achat de parasol, d’une table, de bancs, d’ustensiles, de quelques kilogrammes de Sucre et de litre de lait que Mariam DIARASSOUBA, Maï pour les intimes, a débuté le commerce du Dêguê . Benjamine de sa famille, cette jeune dame d’une trentaine d’années dit avoir appris à faire ce dessert auprès de sa grande sœur. Celle-ci lui enseigna comment homogénéiser le lait et le sucre tout en respectant certaine proportionnalité. L’hygiène aussi est de rigueur car c’est ça qui fait la différence.
Maï habitait avec sa grande sœur au quartier Abia-sud de Koumassi. Elle ira s’installer à la Sicogi 2 dans la même commune non loin du marché éponyme. Elle est sur pied très tôt le matin et va à son lieu de vente pour en revenir qu’en début d’après-midi. Son Dêguê est mis à la disposition des clients dans des bouteilles plastiques et dans des berlingots.
Les prix vont de 50FCFA à 200FCFA selon l’emballage. Maï dit qu’elle peut vendre 30 à 50 berlingots et un peu plus de 20 bouteilles par jour. Toutefois, elle fait face à d’énormes difficultés parmi lesquelles les prix élevés du sac de sucre et du lait, l’accès difficile aux microfinances. L’utilisation d’une part des produits dont la date de péremption a expirée et d’autre part des produits contrefaits par certaines vendeuses ternit cette activité. ( 297 mots)