Originaire du Niger, Ibrahim Ali immigre en Côte d’Ivoire en 2004. Venu se “chercher”, l’homme de 40 ans pose ses valises à Adjamé et s’achète le matériel nécessaire pour exercer son métier: aiguiseur de couteaux.
Dès le matin, son outil de travail sur l’épaule et quelques couteaux en main, Ibrahim rejoint la commune de Cocody et sillonne les rues du quartier Danga, dans les environs de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI). “Aiguiser couteaux ! Couteaux ! Couteaux !…” Voici les cris qui annoncent son arrivée dans une ruelle.
Si Ibrahim exerce depuis plus de 10 ans, il nous explique que les temps sont actuellement assez durs pour lui. Ses bénéfices journaliers oscillent en moyenne entre 700FCFA et 1.000FCFA et sont destinés aux besoins de la famille.
Pour joindre les deux bouts, ce père de deux enfants qu’il a amené avec lui à l’aventure, nous confie qu’il fait un deuxième boulot.
En effet, la nuit tombée, Ibrahim laisse tomber sa pierre ponce et ses couteaux pour se vêtir de ses apparats de gardien. Il surveille un chantier de construction situé dans le quartier de Dallas à Adjamé, ce qui lui permet de pouvoir s’occuper de sa famille.
L’essentiel de ses gains servent aux dépenses et charges courantes. Malgré tout, il ne baisse pas les bras. Ibrahim envisage certes retourner au Niger. Mais non sans avoir fait fortune. ( 238 mots).
