Se trouve, à un quasi-jet de pierre de Grand-Bassam, la première capitale de la Côte d’Ivoire, le village moderne de Modeste. Devenu célèbre pour son lac éponyme, c’est une bourgade qui ne manque pas d’attrait. Entre balades en tricycle et visite des artisans locaux, il y a de quoi passer un agréable séjour. Y sont présents, presque partout, les commodités et services que l’on retrouve ailleurs. Au nombre de ceux-ci, vous trouverez sans peine les stands de loterie. Au « nouveau goudron », nous retrouvons Koutouan Marie Christiane, qui tient un stand de Loto pour le compte de la LONACI.
Auparavant caissière pour le compte d’une compagnie de transport, cette trentenaire n’a aucun mal avec la gestion de machines. C’est donc avec dextérité qu’elle travaille sur la console dédiée au Loto Bonheur. Cette variante locale du célèbre jeu connu autre part est aujourd’hui le principal produit de la Loterie Nationale de Côte d’Ivoire. La « fièvre du Loto » est telle que notre interlocutrice dit faire des recettes journalières minimales de 120 000 francs CFA les jours « normaux ». Cette recette va bien au-delà, les jours de grande affluence.

Le Loto, tel que conçu par la LONACI, est ici perçu comme une habile réponse à sa variante venue du Ghana qui avait pignon sur rue. Il va même quelque peu s’en inspirer et ainsi assainir un milieu quelque peu désordonné.
Marie Christiane, salariée de l’entreprise ivoirienne, nourrit l’ambition de posséder, en plus de son actuelle activité, une boutique de vente de vêtements et autres accessoires féminins.
Eckra Benie, consultant PepeSoupe à Grand-Bassam