À 672 km d’Abidjan, Touré Massandjé la quarantaine révolue parcours les rues de la ville avec ses marchandises. Elle aurait pu s’apitoyer sur son sort comme bon nombre de veuves, mais elle a décidé de sortir de sa précarité à travers le commerce de pagne tissu. Chaque jour au lever du soleil après les tâches ménagères. Avec son lot de pagne tissu sur la tête, elle arpente les rues de Touba à la conquête des clients.
Cette commerçante ambulante s’approvisionne dans les villes d’Abidjan et Man. « Je me promène avec mes pagnes parce que si je m’assois pour les vendre, aucun client ne va me les acheter. Les temps sont durs. « Je n’ai pas d’autres choix que de me lever », nous confie Massandjé. C’est avec un fonds de commerce de 25.000 qu’elle s’est lancée dans la vente de pagne tissu. Sa technique de vente est toute simple.
Elle va à la rencontre des clients elle leur présente plusieurs échantillons de ses pagnes avec des commentaires dont elle seule a le secret. Pour ses clients qui n’ont pas de liquidité, elle leur facilite l’achat du pagne à crédit. Selon Touré Massandjé, c’est grâce à ce commerce qu’elle parvient à prendre soin de ses enfants ; après la mort de son époux.
Robert Bassinga, contributeur PepeSoupe à Touba