Mathieu Yao est originaire de Minankro, un village situé à proximité de l’ancien corridor de la ville de Bouaké. Depuis 1996, sur instruction de sa mère, il a appris la couture auprès de son oncle à Bingerville. Ayant l’envie de progresser, il a réussi au bout de quelques années, à connaitre les secrets de ce métier.
Après l’ouverture de son premier atelier, avec l’aide de son oncle à Bingerville, Mathieu va chercher à se faire une place dans le milieu de la mode.
Pour atteindre cet objectif, le couturier s’achète une seconde machine, avec la cagnotte qu’il a obtenue en prenant part à une tontine. De retour dans sa ville natale en 2019, Mathieu s’engage dans la vente des vêtements prêt-à-porter qu’il confectionne. Puis, il met en place un second atelier de couture à Bouaké.
Ouvert de 7 heures à 20 heures, il prend plaisir à confectionner des modèles pour hommes et femmes. Le dimanche 19 avril 2020, il est 14 heures lorsqu’il est occupé à finir une robe.
Il est aidé dans ses tâches quotidiennes par ses apprentis. Selon lui, la crise sanitaire que connaît le pays ralentit les activités. « Avec cette crise sanitaire, les clients n’ont pas le courage de passer des commandes, parce qu’ils respectent les mesures barrières en évitant des déplacements. Mais, avec mes deux ateliers de couture, j’arrive à joindre les deux bouts », a-t-il indiqué. Notons que Mathieu a refusé de se prononcer sur ses revenus.