Au constat de leurs situations familiales, certaines femmes prennent courage et se lance dans le commerce de proximité afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Plusieurs produits qu’on ignore souvent, tel que le restant de bois utilisé par la scierie, constituent pour celles-ci, un objet de commerce. C’est dans ce cadre que s’inscrit Madame Diallo Meita, une vendeuse de bois de chauffe dans la ville de Daloa. En effet, cette dernière nous explique que le début n’a pas été facile, comme dans toute activité d’ailleurs. Certains jours, elle n’arrive même pas à vendre 100 f. Son lieu de vente étant dans un quartier loin de celui où elle vit, elle se trouvait tout le temps en train de se déplacer pour ne pas rentrer bredouille les soirs. Mais au fil du temps, avec persévérance, les choses ont commencé à prendre une autre tournure et aujourd’hui, elle se sent de plus en plus épanouie dans cette activité. Elle peut maintenant rentrer fièrement chez elle avec plus de 5 000 f. Quand la semaine est fructueuse, elle tourne autour de 30.000 de bénéfice. Madame Diallo vend le bois depuis près de 10 ans présentement.
La scierie qui lui livre le bois, lui fixe un prix qu’elle doit payer après la vente :<<Parfois, c’est 100 fr et parfois, c’est plus>> L’avantage pour elle n’est qu’elle est la seule vendeuse de bois dans le périmètre. Cependant, elle rencontre aussi par moment des difficultés. La première difficulté est qu’elle est très souvent victime de vol pendant la nuit lorsqu’elle rentre chez elle. N’étant pas dans le quartier où elle exerce, elle ignore l’identité des voleurs, mais est obligée de s’y faire. La deuxième difficulté, se situe au niveau des taxes qu’elle paie à la mairie, mais elle ne s’en plaint pas trop, car elle trouve ça assez logique. Elle conclut en disant qu’il n’y a pas de sot métier, et que seuls, la grâce et l’acharnement conduisent au succès.
Sandrine Koné, contributeur PepeSoupe à Daloa.
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