Si plusieurs vendeurs de vêtements dans le milieu des friperies arrivent à s’en sortir, c’est en partie grâce aux rafistoleurs et tailleurs qui travaillent à leurs côtés sur les marchés. Généralement, les vêtements dans les balles importées ne sont pas le fruit réel des choix des revendeurs ; ils ne font que prendre les balles par intermittence et en fonction des qualités et des prix qui leur sont proposés. Très souvent, certains vendeurs ne reçoivent que des vêtements de très grandes tailles et des modèles inadéquats qu’ils ont du mal à écouler. Ce qui occasionne de grosses pertes. Heureusement, il y a des spécialistes de retouches qui leur facilitent la tâche ainsi qu’à leurs clients. Ces derniers sont de véritables couturiers accomplis pour la plupart, mais se retrouvent dans cette situation par manque de moyens pour louer un local et se procurer le matériel adéquat.

Au Black Market d’Adjamé, avec juste une machine à coudre et des espaces loués par groupes de 4, 6 ou 8 personnes, Koné Ismael et ses confrères s’attellent à redonner de nouveaux designs et formes à ces vêtements trop larges et démodés, permettant ainsi aux vendeurs de ne pas perdre leur investissement tout offrant aux clients la possibilité d’obtenir le jean, la robe ou la chemise qu’ils désirent. Quel que soit le modèle, rien n’échappe à l’expertise de ces tailleurs, dont les prestations varient de 500f à 2000f en fonction du type de vêtement. Quant aux costumes, leurs prestations débutent à partir de 2000f.

Koné Ismael indique qu’ils réalisent des coutures sur mesure pour certains clients qui leur font confiance. Grâce à ces rafistoleurs, tailleurs ou couturiers, selon l’appellation que l’on fait d’eux, les vendeurs de friperies n’ont plus de craintes à avoir en commandant les balles. De même, les clients trouvent satisfaction grâce à eux.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Adjamé.