À seulement 10 ans, Mohamed Fofana exerce le travail pénible de porteur. Rencontré dans le quartier Petit Danané de la ville de Danané, il a expliqué ses motivations. Selon lui, cette activité s’est imposée à lui pour venir en aide à ses parents. Le matin, dès 6 heures, le gamin avec sa charrette sillonne les gares et les marchés, pour proposer ses services aux voyageurs, commerçants et autres restaurateurs qui travaillent ou fréquentent ces lieux.
À la force de ses bras encore frêles, le jeune garçon conduit les charges qu’il transporte d’un point à un autre de la ville. Lorsque se présente devant lui un obstacle, il peut compter sur l’aide de son ami Seydou Koné qui l’accompagne dans toutes ses expéditions. Selon la destination du colis, les montant des voyages varient entre 200 et 500 francs CFA. Après ses journées de travail, ayant parcouru de longues distances en transportant de lourdes charges, Mohamed Fofana regagne la maison familiale. Il habite à Dioulabougou (sous quartier la “Chine’’). Lorsqu’il rentre à partir de 20 heures, il compte ses gains compris entre 3000 et 4000 francs CFA. Pour lui, ce métier est rentable, mais il est risqué.
L’on n’est jamais à l’abri de voir une charge se renverser sur les côtés de la charrette ou contracter une hernie. Son avenir, Mohamed le voit en tant que chauffeur de grands camions. Il rêve un jour de parcourir les villes de la Côte d’Ivoire dans le cadre de ses activités.
Propos recueillis par Guillaume Debasseu, le samedi 13 mars 2021.