Les nouvelles technologies auront beau transformer le monde en nous imposant de nouvelles habitudes et des facilités, mais elles n’enlèveront jamais les traditions encrées dans les esprits. Le dimanche 18 juillet 2021 à 09 heures 07 minutes, nous avons eu un entretient avec monsieur Mourlaye. C’est en 2003 qu’il apprend le métier de repasseur auprès d’un doyen. Après avoir perdu son précédent emploi du fait de la rébellion armée, Mourlaye va saisir la perche tendu par le doyen Dramé sans jamais la lâchée. Et c’est le départ d’une reconversion. Une nouvelle page s’ouvre pour lui et il compte bien la remplir de la plus belle des manières. Il apprend le métier durant 5 ans, avant de volé de ses propres ailes.
Il apprend tout d’abord à s’adapter a l’usage du “matoir” la masse en bois qui vient frappée le tissus sur la planche qui sert de support (billot) et lui donné la forme de repassage souhaitée. Cet engin pèserait 9 kilos selon ses dits. Le repassage du basin est très délicat. Avec un repassage à vapeur ou un fer standard, il y a de forte chance de dégradé la qualité du tissu. Pour cela, il est conseillé de s’orienter vers les repasseurs traditionnels. Installé dans le sous-quartier Sikasso au camp militaire, les prix de repassage de monsieur Mourlaye varient de 500fr CFA à 2000fr CFA. Mais en période de fêtes cela peut atteindre 3000fr CFA pour un ensemble. Mourlaye Koné repasse en moyenne 8 vêtements par jour en période de fête, et une quinzaine de vêtements par semaine en temps ordinaires. Malgré son dévouement à la chose, il dit ne pas jouir de ce travail qui n’est pas vraiment rentable à cause du repassage moderne. Mais père de famille qu’il est, ses responsabilités le contraignant à y espérer tout de même.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Yopougon.
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