Autrefois aller au marché hebdomadaire était synonyme de fête et d’amusement. Acheter ou vendre n’étaient pas le seul but de tous ceux qui s’y rendaient. Le marché étant hebdomadaire, c’était l’occasion de faire toute sorte de rencontre, puisque les habitants des contrées environnantes venaient aussi vendre, acheter et faire du troc. Il y était même organisé des jeux ludiques à l’intention de tout le monde. Cette organisation de marché tournant de village en ville ou de village en village régissait la vie socio-économique de plusieurs communautés rurale ivoiriennes. Les marchés hebdomadaires constituent l’une des expressions les plus actives de la vie commerciale dans la région du Gondougo, au nord-est de la cote d’ivoire.
Sorobango, située à 22 km de Bondoukou dans la région du Gondougo, a pour jour de marché le mardi. Passé ce jour les habitant son obligé d’attendre la semaine prochaine pour se ravitailler.
Ouattara Naminata, habitante de Sorobango vendeuse de condiment, a eu l’idée de continuer à vendre après le jour de marché, mais cette fois à son domicile. Elle y vend de la poudre de maïs, des tomates, des oignons. Elle peut se faire 5 000 f de recette journalière. Ouattara Naminata explique aussi qu’elle a forcé cette activité pour pouvoir faire face aux nombreuses charges de la famille. Elle évoque notamment l’aide à apporter pour la scolarisation des enfants.
« Ce que je vends marche, mais l’approvisionnement devient de plus en plus difficile, car le prix des produits en gros augmente. Les bénéfices diminuent aussi » martèle Ouattara Naminatta.