L’histoire du ferronnier soudeur, Oumar Traoré, est différente de celles de plusieurs de ses collègues formés à ce métier, lorsqu’ils étaient encore adolescents. En ce qui le concerne, il est arrivé dans la soudure à 20 ans révolus, en 2018.
Le mercredi 6 janvier 2021, dans la fabrique de son employeur au quartier BC d’Abobo , Oumar a accepté de revenir sur sa formation, et de nous dire de quelle manière il envisage la suite de sa carrière de ferronnier. « Il faut avouer qu’au départ, j’avais du mal avec les outils de travail parce que je venais d’arriver. Grâce à mon courage et à mon envie d’apprendre, j’ai très vite maîtrisé la soudure. Là où certains mettent des années pour connaître ce métier, moi, je l’ai appris en six mois », s’est-il souvenu. Travailleur dévoué, Oumar exerce sa profession comme lui a enseigné son formateur.
Ce dernier, convaincu par le talent de son ancien apprenti, l’envoie en 2019, se perfectionner à San-Pedro, dans une école professionnelle. La même année, Oumar revient à Abobo avec un diplôme en soudure. Avec son certificat, il gravit un échelon. « Après mon retour, J’ai été fait le second chef de l’équipe chargée de réaliser les portes coulissantes. En l’absence du patron et de son adjoint, c’est moi qui gère les commandes et les livraisons », a expliqué Oumar, qui envisage dans peu de temps, être à la tête de sa propre entreprise.
Propos recueillis par Baudoin Koffi, à Abobo, le mercredi 6 janvier 2021.