Du couscous de manioc communément appelé “attiéké”, quelques piments verts frais découpés à la hâte et du thon frit ; voici ce qui compose en substance, le “garba”. C’est un plat très prisé par les Ivoiriens de tous âges et de toutes les classes sociales. Il est vendu en majorité par des Nigériens venus en Côte d’Ivoire pour faire fortune.
A Yopougon Ananeraie, non loin du carrefour Libanais, Ousmane Massari s’affaire sous son hangar de fortune, ce jeudi 12 septembre 2019.Aidé de ses frères Abdoulaye Moulaye et Moussa Inouss, il démarre la vente du garba dès 08 heures. C’est un travail d’équipe que produisent les trois compères, chaque jour depuis plus de trois ans maintenant. En effet, tandis qu’Abdoulaye s’occupe exclusivement de faire frire le poisson, Ousmane se charge de servir les clients et les encaisser tandis que Moussa lui, se charge exclusivement du nettoyage des tables et bancs où les clients s’installent pour déguster leur repas.
L’attiéké est servi à partir de 50 francs CFA et le poisson, lui est servi, selon la taille du morceau, à 200 francs CFA, 250 francs CFA ou 300 francs CFA pour le plus gros. Pour s’approvisionner en thon, l’un des ingrédients essentiels à la préparation du garba, c’est aux aurores qu’Ousmane part l’acheter au port d’Abidjan. Cette activité rapporte bien, à en croire : « Quand nous retirons les dépenses, nous gagnons en moyenne 10.000FCFA de bénéfices journaliers. » affirme-t-il.
L’argent récolté leur sert exclusivement à subvenir à leurs besoins et à s’occuper de leur famille restée au Niger. Ici d’ailleurs, confie-t-il, ils ne dépensent que très peu, la priorité étant accordée à l’investissement « au pays » pour préparer leur retour.(280 mots)