Le pain, cette denrée universellement appréciée, fait des heureux, pas seulement ceux qui le consomment mais surtout ceux qui le vendent. Au nombre de ces vendeurs, Mlle Légra hio Carine. En tout cas elle en a fait son affaire depuis bientôt 3 ans. Difficile début, elle peinait selon elle à évacuer 20 petits pains. « debout à 4 heures, je pouvais être devant cette petite quantité de pains de 6 heures à 14 heures. » , affirme la petite avec un regard rétrospectif le jeudi 26 août 2021. Il y a la vie dans le piment, dit-on, alors Carine n’a pas lâché l’affaire, elle a donc persévérer. Précisons, selon toujours la petite que le pain de la boulangerie de cette zone, n’a pas de retour, ceci dit que si ton pain n’est pas fini, C’est à tes risques et périls. Ces périls, Carine les a ‘mangés’ pendant plusieurs mois avant de lever la tête un jour. Comme souligné plus haut, dès 4 heures, debout, elle prépare ses condiments, le soja, la purée de poisson, le rognon, les vermicelles, l’avocat, le haricot, la viande Achée… pour ne citer que ceux-là. La voici devant sa table à 6 heures, non sans avoir récupéré elle-même le pain à la boulangerie. Remplie de gaieté et d’hospitalité, elle vend son pain, reçois ses clients, parfois des clients difficiles mais elle fait avec, et naturellement s’en sort avec bonne presse.
Ainsi, aujourd’hui, mêlant la qualité à l’hospitalité, Carine ne peut plus prendre de congés, même si elle s’y hasarde, Les clients la dénichent de son ‘’trou’’ de repos. « Je gagne comme bénéfice journalier, six milles francs », 6.000 fr CFA, dit-elle, et ce, chaque jour sauf dimanche. C’est environ 156.000 fr CFA que cette fille épargne par mois, du moins, qu’elle a comme salaire. A cette faible échelle de l’économie, Carine, à l’instar de plusieurs filles de son âge, émerge pour une oxygénation sociale. « Tonton, le gros problème ici là, c’est que les pains ne sont pas livrés et en plus il n’y a pas retour. » or selon elle, parfois le pain reste en grande quantité. Nous signifiait la petite avec des yeux lumineux, d’ambitieuse. Notons à toute fin utile que Carine a été contactée pour être là présidente des vendeuses de pains condiments. Elles sont 22 femmes à exercer ce métier dans la sous-préfecture de Brobo. Certainement, partant de Carine, comme présidente, elle vont rendre formelle leur corporation. Le moins qu’on puisse dire, c’est grand succès à toutes ces dames qui vendent ces sandwichs. Les hommes pourraient-ils s’y lancer ?
Michaël KOBÉ contributeur PepeSoupe à Brobo.
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