Il est 8 heures le dimanche 20 septembre 2020 au quartier Beau Fort de Bouaké quand Parfait Coulibaly, pinceau en main, se met au travail pour peindre un portail. Sous des sonorités de la musique zouglou s’échappant de son téléphone, le jeune parfait, sourire aux lèvres, s’adonnait à cœur-joie sa tâche.
Revenant sur ses débuts dans le métier de peintre, il a rappelé son séjour à Abidjan entre 2004 et 2005. « Étant à Abidjan avec mon vieux père Ziké, je l’accompagnais sur ses chantiers et progressivement, je suis tombé dedans », a-t-il confié avec un léger sourire. « Avec lui, je pouvais avoir 20 mille francs CFA en semaine et puis j’avais d’autres activités à côté donc j’arrivais à subvenir constamment à mes besoins », a-t-il poursuivi. De retour à Bouaké en 2006, Parfait met à profit les connaissances acquises durant son passage dans la capitale économique. Il offre ses services de peintre sur les chantiers et à domicile.
Depuis ce temps, le jeune homme n’a plus quitté son passe-temps qui est devenu son activité principale. En effet, selon lui, il arrive à gagner son pain quotidien grâce au pinceau et à la roulette. « Il ne peut passer une semaine sans que je ne sois contacté pour des travaux, que ce soit au quartier ou en dehors », a-t-il soutenu au terme de son intervention.