Alors qu’il vient rendre visite à son frère aîné qui réside dans la cité balnéaire de Jacqueville, Patrick Yao ne se doute pas qu’il va dans les jours à venir, devoir entrer dans la vie active professionnelle.
Patrick a été reçu à l’examen du Baccalauréat, session 2019. Par manque de moyens, il doit exercer un petit métier pour joindre les deux bouts et ne pas demeurer une charge pour son frère aîné. Il y a deux mois maintenant, il a pu, avec l’aide de son frère, acquérir un taxi moto avec lequel il sillonne les rues de Jacqueville, en quête de clients.
“J’ai commencé cette activité il y a maintenant deux mois. Après le BAC, je voulais étudier le Transit à l’université ou dans une grande école. Mais par faute de moyens financiers, je me suis rabattu sur cette activité, afin d’avoir de quoi me prendre en charge”, explique-t-il ce lundi 20 janvier 2020, à 16h32.
L’activité est lucrative, elle lui permet de subvenir à ses besoins. Chaque jour, c’est au minimum 2.000FCFA qu’il gagne après avoir payé ses charges fixes.
Si tout semble aller pour le jeune homme de 21 ans, il confie cependant qu’il est avec ses collègues conducteurs de moto-taxi, confronté à quelques difficultés: “Le peu que nous gagnons, nous devons le partager avec les gnabro, ces syndicats qui nous rançonnent avant de pouvoir exercer ou faire face au racket de certains élements des forces de l’ordre.”
Malgré tout, Patrick ne baisse pas les bras et entend mettre toutes les chances de son côté afin de reprendre le chemin de l’école et réaliser son rêve; celui de devenir un transitaire internationalement reconnu.( 275 mots)