Dans le langage populaire ivoirien, les sandales sont appelées tapettes. De plusieurs types, faits de divers matériaux et adaptées pour diverses cérémonies, les tapettes sont ancrées dans les mœurs et traditions ivoiriennes. Les tapettes de Daloa en sont une parfaite illustration.
Concernant justement la ville de Daloa, son quartier Carrefour marché Abattoir 1 constitue la plaque tournante de cette industrie dans la région. Et dans cette zone, le premier endroit où les grossistes et détaillants viennent pour acheter ce produit incontournable de toutes les générations est La rue Tapette. Même si on y vend divers types et modèles de tapettes, le nom de cette rue peut être trompeur car en plus de ces tapettes, on y trouve toutes sortes de chaussures faites de plastique.
Installés des deux côtés de la rue et sur environ 80 mètres, ce sont près de 30 femmes qui s’érigent en maitresses des lieux. Depuis plus de 13 ans maintenant, derrière des étals de fortune pour certaines ou dans des magasins en dur pour d’autres, les vendeuses de chaussures plastiques de la Rue Tapette de Daloa fournissent le marché.
Selon Christelle Blé installée aussi sur la rue, elles se ravitaillent principalement dans les zones industrielles d’Abidjan, auprès des grossistes libanais. “Les bénéfices sont importants et on s’en sort en persévérant. Nous allons bientôt nous constituer en coopérative pour mieux nous organiser.” conclut-elle avant de s’occuper de ses clients. ( 249 mots)