À Touba, au nord-ouest de la Côte d’Ivoire, une femme commerçante nous parle de son activité. Ce 1er avril nous l’avons rencontré à son lieu de vente. Elle se nomme Célestine. Selon ses dires, au début elle travaillait avec sa sœur à son restaurant. Et vu qu’il n’y avait pas d’endroit où l’on vendait du Garba à Touba, Madame Célestine a décidé de se défaire de sa sœur afin de monter sa propre activité. C’est comme ça que celle-ci a commencé et avec l’aide de sa sœur, a pu avoir les contacts nécessaires quant aux nécessités pour débuter cette entreprise. Le garba est en fait un combiné d’attiéké, de poissons thons et de condiments fraîchement découpés. Ce met est très apprécié en Côte d’Ivoire et généralement fait par des hommes. Mais notre interlocutrice ne s’est pas limitée à cette simple raison et aujourd’hui elle ne regrette pas car elle prétend bien s’en sortir. D’après ses explications, c’est d’Abidjan que ses poissons proviennent. Elle les prends en gros et les revend par morceau à partir de 500 FCFA.

Elle nous a confié qu’en une journée elle peut se faire jusqu’à 40.000 FCFA. Hélas, dans tout commerce il y’a des bons moments et des mauvais. De ce fait, ses journées ne sont pas toujours aussi productives. Dans ce cas de figure, elle s’en sort avec 20.000 FCFA voire 25.000 FCFA. Malgré tout, elle reste persévérante. Malheureusement le problème auquel elle fait face actuellement est lié à l’obtention du poisson. «Tout le monde sait que c’est le poisson Thon qui fait le garba Or c’est difficile en ces temps d’en avoir» disait-elle. Pour ne pas mettre la clé sous la porte, la commerçante se retrouve obliger d’utiliser d’autres poissons. Et même si cela ne fait pas l’unanimité auprès de ses clients, «ça peut aller» comme elle le dit.
Michèle Djaman, contributeur PepeSoupe à Touba
Lire aussi ⬇️
UNE FERVENTE CROYANTE AUX COMMANDES D’UN GARBADROME