Le poids de l’âge n’a pas encore eu raison de ce quinquagénaire qui malgré tout, affronte les durs réalités quotidiennes aux forceps. Le manque d’ouvertures a contraint Diarra Ahmed, “le vieux”, comme l’appellent les enfants, a saisir cette opportunité, qui se présentait a lui. Une activité qui a fini par lui donné des malformations. Mais pour lui se n’est pas le plus important. Rencontré ce dimanche 4 juillet 2021 autour de 13 heures, Monsieur Diarra Ahmed a bien voulu se confié à nous. “Le vieux ” mène cette activité depuis 2010. Précisément durant la crise post électorale.
Une période dont il garde beaucoup de souvenirs. « C’était dur et on arrivait pas à manger. Rien ne bougeait et tout était devenu cher. Je faisais ça pour joindre les deux bouts, et pour finir j’y suis resté. C’est un travail trop difficile! Mais je vais faire comment ? C’est avec ça que je nourris ma famille » . Raconte tout ému, ce courageux père de 6 enfants qu’il est. Il trouve qu’ils sont exploités dans le milieu, en effet pour un chargement de 3 tonnes, ils sont payés au maximum à 20.000 fr un travail qu’ils font pendant 5 jours en travaillant de 8 heures à 17 heures. Un salaire bien maigre vu les efforts fournis. Mais cela ne lui enlevé tout de même pas l’envie de demeurer digne en assumant ses responsabilités d’homme et de chef au sein d’une communauté ou les regards indiscrets ne cesseront jamais de tout voir.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Yopougon.
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