Comment allier activités commerciales et cours du soir ? Voilà l’équation que mademoiselle Coulibaly Raïssa demeurant au quartier Sissoko de Daloa essaie de résoudre depuis quelques années. Elle vend en effet de l’attiéké poisson le jour et suit des cours du soir la nuit tombée.
Ce vendredi 04 octobre 2019, il est 11 heures. La jeune dame a pris place sous son hangar. Pendant que les poissons cuisent dans l’huile chaude, elle sert les clients, lavent les assiettes. C’est cela le quotidien de Raïssa.
Âgée de 26 ans, Raïssa a arrêté sa scolarité dans un premier temps en classe de 3ème après l’obtention du BEPC. Elle a alors exercé de nombreux petits boulots, notamment tresseuse, vendeuse de médicaments « par terre », vendeuse de sandwich aux abords des établissements scolaires.
Sur les conseils de son amoureux, monsieur Diabaté Souleymane, Raïssa décide de s’essayer à la vente d’attiéké poisson. Les deux tourtereaux trouvent alors un espace à la place Gbebani au quartier Sissoko. Depuis lors, c’est à cet endroit que Raïssa passe ses journées. Souleymane lui prête main-forte chaque fois qu’il peut. Cela fait maintenant trois ans que Raïssa vend de l’attiéké poisson et déclare réalise une recette quotidienne de 8 000 à 10 000 francs CFA.
Raïssa a entre-temps repris sa scolarité le soir, elle concilie bien son activité professionnelle et les cours du soir. Elle espère du reste que la vente d’attiéké-poisson lui permettra d’obtenir le baccalauréat. Pour l’heure c’est en classe de 1ère A2 qu’elle affûte ses armes pour un futur assurément radieux. ( 269 mots)