Après un bref passage sur les bancs du Lycée Guy Antoine Gauze de Daloa, Ramatou Konaté quitte l’école et se consacre à de petites activités pour subvenir à ses besoins. De la vente d’eau et de jus de bissap, de gingembre et de baobab à la vente de produits vivriers tels que le piment, les aubergines et la tomate au grand marché de la ville, Ramatou a trainé sa bosse pendant près de 2 ans avant de trouver son filon à elle: la vente de noix de coco
En effet, depuis 7 ans maintenant, dès 7 heures, Ramatou charge son sac de 50 kg remplis de noix de coco dans un pousse-pousse qui la précède au terrain de pétanque du quartier Abattoir 1, dans la commune de Daloa. Une fois là, elle rejoint les autres femmes dont ses sœurs Kady et Myriam. Comme Ramatou, ces femmes ont transformé une partie de cet espace en lieu dédié exclusivement à la vente de noix de coco. “Je ne peux pas rester là à ne rien faire et j’avoue que je n’ai ni le temps, ni l’envie de rester devant la TV à regarder les novelas.” explique la jeune femme de 25 ans.
Toute la journée durant, jusqu’à 18 heures, elle est derrière son étal, attendant les clients. Les noix de coco achetées à 50FCFA et parfois 75FCFA auprès de vendeurs venus des villes de la côtière ivoirienne. Elle les vend au prix de 150FCFA l’unité. Ramatou vend en moyenne pour 3000FCFA de noix de coco. Ses gains, elle s’en sert, nous confie-t-elle, pour soutenir son homme dans les charges familiales. ( 286 mots)