Malgré les efforts accomplis par les gouvernements successifs ivoiriens depuis l’indépendance, l’eau demeure une denrée rare dans certaines localités du pays. Si certains voient une difficulté dans l’accès à cette denrée, avec son lot de désagréments, d’autres par contre, y voient un filon à exploiter.
A Daloa, cet état de fait a vu naître le métier de vendeur ambulant d’eau au travers duquel certains nationaux et non nationaux parviennent à joindre les deux bouts. Salif Zoungrana en fait partie et nous l’avons rencontré ce mercredi 3 juillet 2019 à 15h. Ce vendeur ambulant d’eau est passé maître dans la distribution d’eau. En effet, Salif exerce depuis 12 ans maintenant et depuis, il est sur pieds dès 5h du matin. La raison de ce réveil matinal est tout simple, comme il nous l’explique: “La majorité de mes clients sont des espaces de restauration tels que les kiosques et restaurants. Je me réveille plus tôt car eux, il doivent commencer leur cuisine très tôt pour s’occuper de leurs clients”.
Avec sa charrette chargée des bidons plastiques de 10 et 20 litres gorgés d’eau, Salif ravitaille d’abord ses clients fidèles jusqu’à 9h30. Ensuite, après eux, il refait le plein pour desservir les ménages et particuliers en quête du précieux liquide.
L’eau vendue, Salif la puise dans des puits gratuitement. De ce fait, il n’investit et ne facture que l’énergie dépensée dans l’acheminement. Avec des bidons de 10 litres vendus à 300FCFA l’unité et ceux de 20 litres vendus à 500FCFA l’unité, il nous assure s’en sortir avec une recette journalière de 7.000FCFA.
Grace aux fruits de son labeur, Salif est un homme heureux qui s’occupe de sa femme et de ses 4 enfants ainsi que de leur avenir. (297 mots)