La Côte d’Ivoire est depuis longtemps un pays d’immigration nette. La politique relativement ouverte que le pays a mise en œuvre dans les années 60 a permis à des immigrés de s’installer et travailler en Côte d’Ivoire. Du fait de la politique d’immigration relativement ouverte qui a été instaurée , d’une forte croissance économique et d’une demande de main-d’œuvre élevée dans le secteur agricole, les pays offrant une main d’œuvre agricole similaire ont été attirés par les possibilités et les salaires plus intéressants en Côte d’Ivoire. Par conséquent, la majeure partie des immigrés est originaire d’un grand nombre de pays d’Afrique de l’Ouest. Parmi eux, il y a les Nigérians. Un peuple réputé en Côte d’Ivoire pour les commerces de détails tels que des fournitures et matériel de bricolage, les ustensiles de bain notamment des seaux en plastiques utilisés fréquemment en Afrique. Cette réalité est devenue évidente.
Née en Côte d’Ivoire au sein d’une famille d’immigrés, Salifou Safiatou est originaire de ce pays. À 32 ans, comme bon nombre de ses compatriotes femmes, elle exerce le commerce de seaux et de bassines en plastique dans un marché à Agboville. Au cours des journées les plus favorables, elle peut se faire une recette dont le montant est au-delà de 10 000 F CFA. Salifou ne vit que de cette activité qui lui permet de subvenir à ses besoins et ceux de sa progéniture.
La mère de 5 enfants ne compte pas se reconvertir en vendeuse de vivrier au regard des potentielles difficultés que pourrait générer son activité actuelle. Les immigrés ont un poids important dans l’économie ivoirienne : alors que les travailleurs étrangers comptent pour 16,1 % des actifs employés, ils contribuent à hauteur de 18,7 % au PIB.
Jedidja Gnali, contributeur PepeSoupe à Agboville.
