Sur la grand-place du marché principal de Dimbokro, les étals des commerçants se laissent visiter à l’envie. Des plus classiques aux plus atypiques, tous ont quelque chose à offrir. C’est dans cet amalgame de couleurs et de senteurs que nous rencontrons une tenante de commerce. Ouattara Salimata a quelque chose de particulier. Contrairement à d’autres, la majeure partie bien des fois, elle n’exerce pas par pure passion.
La quadragénaire, mère de 05 enfants, le fait par absolue nécessité. Veuve depuis peu, elle doit, comme le veut sa coutume, regagner son domicile paternel. C’est dans l’attente de ce retour, et pour ne pas laisser dans le besoin ses enfants, qu’elle se lance dans son activité.
Salimata vend tout ce qui est ustensiles de cuisine et utilitaires pour le ménage. Assiettes, casseroles, glacières et autres thermos, tout ou presque est disponible.
Pour ce qui est des marges, elle dit réaliser ses meilleurs bénéfices en période de rentrée scolaire. Dans cette partie quasi-rurale du pays, la rentrée scolaire rime avec le retour des élèves dans les grandes villes.
Elle peut en ces périodes réaliser des recettes qui vont jusqu’à 50 000 francs CFA, voire plus. D’autres fois, il lui faut se résoudre à rentrer bredouille du marché. Un crève-cœur quand elle sait que sa progéniture compte exclusivement sur elle.
Salimata souhaite obtenir un prêt bancaire. Elle sait la chose difficile, vu qu’elle n’a pas d’aval ou d’épargne. Elle espère tout de même agrandir son commerce et sortir ses enfants de la difficulté.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Dimbokro.