Les pots ou canaris occupent une place importante dans la culture africaine. Ils servent à recueillir l’eau, faire la cuisine et en médecine traditionnelle, ils servent à la préparation de décoctions. Ouattara Salimata fabrique des objets à base d’argile depuis une trentaine d’années. C’est une potière confirmée. Nous l’avons approché le 23 décembre 2021 à son domicile dans la ville de Sinématiali dans la région du Poro. C’est ici qu’elle donne vie à ses créations.
Elle nous parle un peu de sa cible : « Ici, au nord, presque tout le monde se soigne à l’indigénat. Même les quelques-uns qui vont à l’hôpital, ils prennent les remèdes traditionnels comme second soin. Alors que, parler de médicament traditionnel, c’est parler de canaris. C’est pourquoi je me suis lancée dans la poterie. Et je le fais à domicile parce que c’est ici que mes clients connaissent, donc pas de raison d’aller ailleurs.» Les prix de Salimata varient entre 500 et 3 000 f CFA selon la taille et la forme du pot demandé. Elle avance que ce métier n’est pas très profitable, mais nourrit son homme.
Shaïna Coulibaly, contributeur PepeSoupe à Sinematiali.
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