À Abidjan, le 23 août 2023, nous nous rendons à 14h dans le sous-quartier Zawé, au cœur de la commune d’Abobo, où vit Ouattara Kadidjata, une femme de 26 ans qui a su transformer sa situation avec ingéniosité. Depuis l’année 2021, elle s’épanouit en tant que vendeuse de tripes de poulet, une activité qui lui procure une certaine autonomie financière.
Son parcours atypique débute lorsqu’elle se retrouve sans le moindre sou au bout du pagne. Kadidjata refuse de rester oisive et décide de prêter main forte aux vendeurs de poulets du marché de Samaké. En échange de son travail, elle obtient les parties internes des volailles, telles que les intestins, le foie, le cœur ainsi que la tête, des éléments essentiels pour son projet. Elle reçoit également quelques pièces d’argent de donateurs généreux.
Avec une cargaison de matières premières ainsi que les maigres revenus qu’elle a rassemblés, Kadidjata achète de l’huile et se lance dans son entreprise. Grâce à des équipements qu’elle récupère à la maison, elle fait frire les tripes pour les vendre. Accompagnées d’Attiéke, ses tripes connaissent un succès retentissant auprès des enfants du quartier et des environs qui les dégustent au déjeuner et au goûter.
Servies à partir de 50 francs CFA, les tripes de Kadidjata sont en accord avec les moyens modestes des habitants du quartier. Grâce à sa relation de confiance avec les vendeurs de poulets, elle peut presque toujours compter sur un approvisionnement régulier en tripes. Cette activité lui a permis de tirer son épingle du jeu de manière indépendante et de se forger un avenir.
À travers sa détermination et son engagement sans faille, Ouattara Kadidjata a réussi à créer une entreprise qui la comble au quotidien. Son histoire est un témoignage d’initiative, illustrant comment la créativité peut transformer des circonstances modestes en opportunités florissantes.