Depuis 6 ans maintenant, à Daloa, le local d’Amina Silué se dresse en bordure de voie, face au 2ème bataillon d’infanterie. Dans sa bâtisse faite en bois, de chaume couverte et avec quelques tables et bancs, Amina se prépare à recevoir ses clients qui ne tardent pas à se manifester.
En effet, chaque jour, dès 8h, le crépitement de l’huile chaude sur le poisson et le parfum qui s’en échappe donnent l’alerte aux habitants de ce secteur. Très vite, on s’empresse autour de la vendeuse et les poissons frits s’arrachent du plateau où ils reposaient tantôt.
Du « sosso », du capitaine, du sole, des carpes rouges et de l’apollo sont servis sur un lit de piments frais, d’oignons et de tomate, huilé et assaisonné selon les exigences du client.
Les prix des poissons varient selon la taille et sont compris entre 200FCFA et 1.000FCFA.
Amina nous confie avoir démarré la vente d’attiéké-poisson par choix afin de soutenir sa famille et croit avoir fait le bon.
Mère de 4 enfants dont l’aînée est en classe de 5e, cette activité de restauration lui permet d’épauler financièrement son mari maçon, dans la gestion des charges de la famille.
Avec environ 30.000FCFA dépensés dans l’achat du poisson, de l’attiéké et des condiments, Amina nous dit s’en sortir avec 10.000FCFA en moyenne chaque jour.
“Cette activité ne trahit pas son homme parce que tout le monde mange tout le temps. Il faut donc être toujours là afin de bien servir les clients qui reviendront certainement, puisque la qualité y est”, conclut-elle avec le sourire qui ne la quitte presque jamais. ( 280 mots)