Contacté pour la rénovation d’un salon à Abobo-Kennedy, le dimanche 3 janvier 2021, le tapissier Souleymane Diaby s’est fait accompagner par son jeune frère Ahmed. Les deux hommes sont habitués à ce genre de contrat, qui les aide à faire de petites économies.
Avec l’argent mis de côté, ils ont l’ambition de passer du statut de tapissier contractuel à celui de propriétaires de tapisserie. Pour Souleymane, ce sera la plus belle récompense de ses 5 années qu’il a passé à apprendre son métier, après l’arrêt de ses études en classe de 3ème au lycée Kongonma en Guinée, son pays. « Actuellement, je suis obligé de travailler ainsi, car je n’ai pas mon atelier. Lorsqu’un client me fait appel, nous discutons du prix de mes prestations. Nous pouvons tomber d’accord ou pas. Par exemple, pour ce petit salon, nous avons convenu qu’il me paiera 30 mille francs CFA. Mon plus grand rêve, c’est d’ouvrir ma tapisserie et travailler avec d’autres personnes », a-t-il souhaité.

Souleymane veut se différencier de ses collègues dans la réalisation de ses meubles. Alors, il a l’ambition d’exercer son art d’une autre façon que les autres ébénistes. « Plus tard, je ne ferai pas comme les autres. Je veux me spécialiser dans la tapisserie de luxe, pour réaliser de grand salon avec de la matière de qualité. Ça a toujours été ma passion, et je pense que je pourrai y arriver », a-t-il conclu.
Sujet de Baudoin Koffi, à Abobo-Kennedy, le dimanche 3 janvier 2021.