La cordonnerie est l’activité qu’exerce monsieur Sylla Amara depuis une dizaine d’années. Âgé de 51 ans, il a expliqué au micro du correspondant de PepeSoupe comment il est arrivé dans cette activité. À son enfance, pendant qu’il était au primaire, les week-ends, il cirait les chaussures pour avoir un peu de jeton afin de tenir la semaine à venir. Faute de moyen, il arrête les études en classe de CM2. Pour joindre les deux bouts, il va travailler à la gare d’Abobo en tant que convoyeur en 10 ans.
Grâce à ses petites économies, il se lance dans la cordonnerie vers 2010 avec la modeste somme de 5 000 f. Elle lui a servi l’achat de matériels de première nécessitée lui : comme les cordes, des fils, boites de cirages, le marteau à battre, des pinces à monter, des brosses et ciseaux.
Les trois premières années, il l’exercera à Babylone, un sous-quartier de PK 18, avant de se retrouver sur le site actuel de la Marahoué. On le voit à la tâche dans son atelier de travail chaque jour entre 7 heures et 19 heures. Ces tâches consistent à laver les chaussures, cirer des souliers de toute couleur. Aussi, raccommode-t-il les chaussures dont les prix se jugent en fonction de la tâche à accomplir.
À cela, on a des chaussures brodées accrochées à des fils. Celles-ci sont vendues entre 3 000 f et 15 000 f. Les bénéfices tirés de la cordonnerie ont permis à Sylla Amara de mettre en place une blanchisserie gérée par lui-même. Il offre une gamme de services à des prix très sociaux. À savoir lavage et repassages des tenues, l’amidonnage. De ces deux activités, il gagne en moyenne 100 milles francs mensuellement, ce qui le permet de faire face aux charges “Il n’y a pas de sot métier dans la vie “Conseille-t-il.
Stéphane Zougouri, contributeur PepeSoupe à Abobo.
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