Au quartier Baoulé dans la commune de Hiré, lorsqu’on demande de l’attiéké, les personnes rencontrées n’ont qu’une seule adresse: Chez tantie Ahou Germaine.
En effet, dans ce quartier et dans ceux environnants, Ahou Germaine Kouassi à l’état civil est la référence dans la préparation de l’attiéké. Avec le manioc qu’elle achète auprès des planteurs, elle exécute un procédé traditionnel et multiséculaire qui aboutit à l’attiéké tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Chaque semaine, tantie Ahou produit deux grandes bassines d’attiéké qu’elle revend. Ses principaux clients sont les vendeuses d’attiéké-poisson. Ces dernières viennent l’acheter dans des paniers pour la revente. En plus de cette vente qui pourrait être qualifiée de vente en gros, tantie Ahou fait aussi de la vente en détail pour écouler son stock. En sachets de 100FCFA, 250FCFA ou encore en petits paniers de 1.000FCFA ou 2.500FCFA, elle dispose sa marchandise sur l’étal construit devant sa maison.
Née en 1975 à Hiré, tantie Ahou démarre ce commerce suite au décès de son époux en 2010. Seule et ayant à charge son fils et ses 3 filles, elle décide de ne pas baisser les bras.
“C’est un travail physique qui nécessite d’être toujours sur pieds. Il faut aussi s’assurer d’avoir du bon manioc et que le temps permette de sécher les grains pour produire de l’attiéké de qualité. C’est difficile mais personne ne le fera à notre place.”, explique-t-elle.
Avec deux grandes bassines produites chaque semaine, elle nous confie réaliser un bénéfice de 5.000FCFA par bassine. Ses revenus lui permettent principalement de subvenir aux besoins de sa famille. ( 269 mots)