A 31 ans, monsieur N’goh Youssouf dit Tchôkôrôba est couturier au quartier Kôodeni de Bouaké depuis quelques années. Ce vendredi 17 janvier 2020, nous l’avons trouvé en plein travail à son atelier dans ledit quartier.
C’est en 2012 nous confie-t-il qu’il a commencé la couture aux côtés de son patron monsieur Koné Ali à Abidjan. Après plusieurs années à apprendre la découpe des différents modèles et piquage, Tchôkôrôba, se sent capable de voler de ses propres ailes. Il quitte donc son patron mais a du mal à s’en sortir à Abidjan. Il décide alors de rentrer à Bouaké où les perspectives paraissent meilleures. Il ne s’est pas trompé.
Aujourd’hui, Tchôkôrôba, dit ne pas se plaindre car progressivement il s’est fait une clientèle qu’il met un point d’honneur à satisfaire. Pour ce faire, il créé et façonne les modèles avec comme seul objectif la satisfaction de ses clientes de plus en plus nombreuses. Tchôkôrôba dit s’en tirer avec 3.000 à 10.000 francs par jour ; les périodes de fêtes étant les plus bénéfiques.
Ce père de deux enfants qui en attend un troisième arrive selon ses dires à s’occuper décemment de sa maisonnée grâce à son métier. Il exhorte du reste les jeunes gens qui n’ont pas réussi à l’école à apprendre un métier car dit-il un métier c’est l’assurance de se prendre en charge et ne pas faire la manche.
Tchôkôrôba, espère s’offrir des machines plus performantes et un local plus spacieux avec le temps mais il le dit lui-même : « Dieu fait chaque chose en son temps ».(260 mots)