« Tchin-tchin ! tching tching ! » C’est le bruit de ciseaux que font les deux lames mobiles actionnées par un couturier ambulant. « Toclo- toclo » c’est comme cela qu’on les appelle. Une machine sur les épaules, ils parcourent les ruelles des quartiers et n’hésitent pas à taper aux portes quand cela est nécessaire. À Abobo ils offrent leurs services payant pour raccommoder, pour faire l’ajustement de certains habits trop grands ou trop petits.
Abass Abdul est toclo de profession. Il ne lui a fallu qu’une semaine, voir dix jours au plus comme formation et apprentissage pour aller à son tour s’acheter une machine à coudre, les accessoires d’accompagnement et commencer à travailler. Les membres de sa corporation communautaire lui ont donc attribué un secteur géographique.
Depuis 2016 Abass exerce avec une machine achetée à 30000franc CFA. Il dit l’avoir déjà amorti car, il fait des recettes allant de 3000fcfa à 4000f par jour et beaucoup plus quand approche les fêtes. Abbas gagne bien son pain. Le constat est qu’avec ce métier, il a pu se louer une maison seulement après six mois d’exercice à Abobo secteur « Sans manquer ».
Abbas dit être soumis à une taxe par la mairie, de 20 000 F CFA par an et 3 000 F CFA par mois, qui ronge trop ses gains. Mais au moins il ne risque pas de voir sa machine être saisie par les agents municipaux. L’autre problème nous raconte –t-il est souvent avec les clients qui sont souvent exigeant et qui les prennent pour des couturiers professionnels. (264 mots)